Depuis la fin des années 2000, des projets d’observatoires se multiplient pour tenter de suivre, de quantifier et de documenter les grandes acquisitions foncières.
À partir de l’expérience de quatre observatoires qui se sont investis sur le thème des grandes acquisitions foncières en Afrique (au Cameroun, à Madagascar, en Ouganda et au Sénégal), l’article analyse les choix stratégiques faits en termes de production et de partage des données par les parties prenantes des observatoires.
Il met en évidence les compromis sur la diversité et le nombre de transactions étudiées, le nombre d’indicateurs de suivi, le niveau de recoupement des données et leur modalité et temporalité de publication. L’article étudie et illustre les difficultés socio-politiques de production et de publication des données, particulièrement saillantes dans le cas des acquisitions foncières.
Il conclut sur l’importance pour les parties prenantes des observatoires d’opérer un ensemble de choix liés aux besoins d’usagers cibles, aux réalités de terrain, et enfin aux capacités de l’équipe de l’observatoire à produire des données et à jouer un rôle de médiation en direction des différents acteurs du foncier.